Que dit votre corps que vous ignorez ? | Ma lettre sans filtre #48
Published 2 months ago • 7 min read
L’empreinte invisible : quand les émotions se gravent dans le corps
Ma lettre personnelle #48
Un mot en confidence
On croit trop souvent que le temps efface. Mais ce qu’on ne dit pas… reste inscrit.
Il y a quelques jours dans une vidéo ("ce que j'aurais voulu qu'on me dise plus tôt), je vous ai parlé de ces émotions qui se cachent derrière nos réactions visibles :
la colère qui couvre une peur,
l’agacement qui masque une humiliation,
le retrait qui dissimule un sentiment d’infériorité.
Vos très très nombreux retours m’ont touchée.
Parce qu’au fond, nous savons tous que ce que nous ne disons pas ne disparaît pas.
Une émotion non exprimée ne s’éteint pas.
Elle se loge.
Elle s’imprime.
Elle laisse une empreinte dans le corps.
Au début, c’est invisible.
On croit avoir "tenu bon".
Mais le corps, lui, n’oublie pas.
Un nœud dans la gorge.
Un poids dans la poitrine.
Une peau qui gratte, qui brûle, qui se rebelle.
C’est ce que j’appelle l’EMPREINTE INVISIBLE : ce langage silencieux par lequel le corps nous parle quand les mots se taisent.
Et c’est ce langage que nous allons décrypter ensemble aujourd’hui.
Bonjour, c’est Christèle 👋,
Bienvenue dans cet espace où l’on apprend à entendre ce que les mots taisent… et que le corps répète en silence.
L'empreinte invisible Ce que votre corps dit… quand vos mots se taisent
Tout le monde admet que les émotions font réagir le corps.
La peur accélère le cœur.
L’angoisse provoque des sueurs.
La colère donne des tremblements.
Mais il existe un lien plus discret.
Moins immédiat.
Moins reconnu.
👉 Ce sont les émotions que vous n’exprimez pas.
Celles que vous ravalez.
Celles qui restent bloquées à l’intérieur.
Ces émotions non verbalisées ne disparaissent pas.
Elles s’impriment.
Elles laissent ce que j’appelle l’empreinte invisible.
Et la peau, première frontière avec le monde, en est un exemple fort.
– L’eczéma peut apparaître ou s’aggraver après une séparation, un stress relationnel, un deuil.
– Le psoriasis est souvent décrit comme une peau qui protège, une réaction sensible aux épisodes de stress émotionnel.
– Le zona survient parfois après un choc, une tension prolongée, un épuisement accumulé.
Il ne s’agit pas de réduire ces maladies à une seule cause émotionnelle.
👉 Mais d’ouvrir une lecture : le corps peut traduire, à sa manière, ce qui n’a pas trouvé de mots.
Alors oui, une crème apaise la surface.
Mais tant que l’empreinte invisible reste active, le corps trouvera d’autres façons de parler.
Et la vraie libération, elle, commence quand vous osez écouter ce langage.
Une étude publiée dans Psychosomatic Medicine a montré ceci :
les personnes qui verbalisent une émotion douloureuse voient diminuer l’activité de leur amygdale (le centre de l’alerte émotionnelle) et leurs symptômes physiques associés s’apaisent.
En clair :
ce que vous gardez en silence active vos circuits de stress.
Ce que vous osez dire… libère le corps.
Et c’est là que tout change.
Un mot n’efface pas une cicatrice.
Mais il enlève le poids de l’empreinte invisible.
Parce que mettre des mots,
C’est donner à votre corps un allié.
Alors j’ai envie de vous poser une question :
Quelle émotion en vous attend encore de passer du corps aux mots ?
Extrait de la vidéo "Ce que j'aurais voulu qu'on me dise plus tôt" du 19/09/25
RETOUR D'EXPÉRIENCE "Quand le corps devient le haut-parleur du silence"
Jane, 57 ans, m’a confié :
"Christèle, j’ai eu un zona au décès de ma mère. Et des années après, quand mon mari a failli mourir lors de son opération du cœur… le zona est revenu. J’ai tenu, tenu… sans rien dire à mes enfants. Mais mon corps, lui, a parlé à ma place.”
Jane a grandi dans une famille aimante, mais maladroite avec les émotions. On se montrait fort, on évitait d’inquiéter. Alors elle a reproduit ce modèle : encaisser, au lieu de dire.
Jusqu’à ce soir-là.
Avec sa petite-fille.
Elle me raconte, les yeux brillants :
"Je l’ai prise sur mes genoux et je lui ai dit : ‘Tu peux me dire quand tu es triste.’
Et elle m’a regardée droit dans les yeux : ‘Oui, Grany. Mais toi, pourquoi tu le dis jamais quand tu es triste ?’"
Un silence.
Une vérité enfantine, sans filtre.
La question que Jane n’avait jamais osé se poser elle-même.
Là, elle me dit :
“Christèle, j’ai pensé à vous à ce moment là et je me suis dis : je continue à me taire… ou je brise le cycle."
Je lui ai expliqué alors :
"Ce n’est pas forcément un hasard si vos zonas reviennent dans les moments de perte. Ce que vous n’exprimez pas, votre corps le porte quand même. C’est une empreinte invisible. Votre corps crie ce que vos mots retiennent.”
Ce jour-là, Claire a commencé à libérer ce langage.
Elle a osé des phrases simples, fragiles, mais vraies :
– "J’ai peur."
– "Je suis triste."
– "J’ai besoin de toi."
Elle s'est entrainée avec sa petite fille. Elles l'ont fait en duo.
Depuis, ses zonas n’ont jamais reparu.
Bien entendu, ce n’est pas magique, et cela ne fait pas tout.
Mais pour elle, mettre des mots a permis de changer la trajectoire de son corps.
💬 Et vous
Et vous, maintenant…
Si votre corps avait une phrase à dire pour vous, quelle serait-elle ?
📩 Répondez-moi simplement par retour de mail (je vous lis), ou sur mon canal privé Instagram [by Christèle].
Votre entraînement du week-end : Libérer l’empreinte invisible
🎯 Objectif : transformer un symptôme en langage, pour que le corps n’ait plus à porter seul le poids d’un deuil, d’un choc ou d’un traumatisme.
1️⃣ Repérage
Choisissez un signe corporel (douleur, tension, éruption, fatigue inhabituelle). Considérez-le comme une trace écrite par votre histoire.
2️⃣ Traduction
Demandez-vous : quelle émotion n’a pas eu le droit de sortir ?
Peur, honte, colère, tristesse… Notez le premier mot qui vient.
3️⃣ Verbalisation
Formulez cette émotion dans une phrase simple, à voix haute ou par écrit :
– J’ai eu peur quand…
– Je suis triste de…
– Je me suis senti…
4️⃣ Intégration
Relisez cette phrase en posant une main sur la zone du corps concernée. Laissez l’émotion et le corps se rejoindre.
Les recherches en psychosomatique l’ont montré : verbaliser une émotion douloureuse diminue l’activité de stress et allège ses manifestations physiques.
Cet exercice n’efface pas un deuil, un traumatisme ou une épreuve.
Mais il redonne aux mots ce que le corps portait en silence.
Et parfois, ce simple déplacement change tout : le symptôme cesse de crier, car il a enfin été entendu.
Une pensée pour vous :
Le corps ne crie pas pour punir. Il murmure pour qu’on l’écoute enfin.
Ma recommandation d'expert : Les ateliers d’octobre (à vous de trancher)
Octobre sera un mois clé.
3 ateliers, 3 leviers pour transformer en profondeur ce qui bloque, fatigue, ou vous retient encore.
Et ce mois ci… c’est vous qui choisissez lesquels.
Les 5 thématiques proposées :
1️⃣ Les Drivers Niveau 2 Pourquoi vous ne vous sentez jamais à votre place
➡️ Dans le premier atelier, beaucoup m’ont dit : "C’est comme si je comprenais enfin pourquoi je fonctionne comme cela". Ce deuxième volet est la suite naturelle.
2️⃣ Charge émotionnelle Abandonner les relations toxiques
➡️ Après l’atelier sur les blessures invisibles, plusieurs d’entre vous ont réalisé : “"e porte encore des charges qui ne sont pas les miennes." Cet atelier sera l’étape du lâcher.
3️⃣ Méthode COSE Clarifier sa pensée, décider aligné, passer à l’action
➡️ Lors de nos derniers échanges, une question est revenue : "Ok, je comprends mes blocages… mais comment je change concrètement ?" COSE est ma réponse clinique et structurée.
4️⃣ Colonne vertébrale de confiance Parce que la confiance et l’estime de soi, ce n’est pas que pour les autres
➡️ Dans les ateliers récents, vous avez souvent dit : "Je sais pour les autres… mais moi, je n’y arrive pas." Ici, on reconstruit la base.
5️⃣ Émotions & somatique Décrypter le corps qui parle
➡️ Suite à mes derniers partages, beaucoup m’ont écrit : "Mon corps crie, mais je ne comprends pas son langage." Cet atelier vous apprendra à décoder ces empreintes invisibles.
Chaque atelier est pensé comme une ordonnance clinique : un outil concret, un protocole clair, une permission pour avancer.
Vous avez choisis vos 3 ateliers ? Dites le moi
Comment voter ?
👉 Le vote est ouvert dès maintenant sur mon canal Instagram → votez ici
👉 Mardi 30 au soir : résultats + ouverture des inscriptions (places limitées, replays inclus).
PS. Pour l'atelier Drivers Niveau 2, il est recommandé de regarder d’abord Drivers Niveau 1 — encore disponible en replay jusqu’au 15/10.(accès ici)
Et si vous deviez n’en choisir qu’un ?
Lequel est vital pour vous aujourd’hui ?
– Apprendre à prendre votre place ?
– Couper avec les relations toxiques ?
– Clarifier vos décisions ?
– Reconstruire votre confiance ?
– Comprendre enfin ce que votre corps vous dit ?
Replay Ateliers Drivers Niv 1 Décoder vos DRIVERS
Qui pilote vraiment vos choix ?
👉 Identifier le script invisible qui rejoue derrière vos choix. 👉 Comprendre pourquoi vous vous épuisez, vous suradaptez, ou vous sabotez. 👉 Transformer ce pilote automatique en un allié conscient. Disponible jusqu'au 15 Octobre seulement
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